Ses yeux sont mutilés et une plume est plantée dans chaque iris qui semble délivrer un torrent de sang continu. Fred suffoque, des vapeurs empoisonnées lui empêchent de respirer correctement. Ses poumons sont malmenés par les relents immondes qui émanent de l'atmosphère de la salle et du corps meurtri en décomposition. Des larmes commencent à couler sur ses joues en raison de l'irritation provoquée par des substances chimiques inconnues qui envahissent l'endroit. Le visage figé du cadavre est totalement ensanglanté et mutilé, mais la définition du mot « terreur » peut tout de même s'y lire aisément.
Frédéric est immobile. Il tremble et le rayon lumineux de sa lampe devient saccadé tant l'emprise de ses émotions sur sa rationalité augmente. Il ressent la peur qui se transforme en panique à l'émergence d'un son chaotique qui commence doucement à emplir l'atmosphère devenue tout à coup oppressante et insupportable :

- Sssssssssssssssssssssssssssssssss ...

Le regard de la « créature » vient d'apparaître, derrière sa victime, et ne semble laisser aucune place à la discussion ou à la clémence. Haine, assurance et détermination sont les mots les plus appropriés pour le définir. Les yeux sont verts et clairs comme le cristal, le regard est perçant comme un couteau trop aiguisé. Le visage semble craquelé de toutes parts et ressemble à un sol asséché par de longs mois sans pluie...