Votre livre 'Le Maître du Monde'relate les événements qui se sont succédé de la période difficile de l'enfance et de l'adolescence jusqu'à celle où l'on se touve aux portes de la vie. Le titre est assez éloquent. A cet âge fait en même temps d'une grande naîveté, d'insouciance et de hardiesse,comment ne pas se considérer comme Maître du Monde, surtout quand on est originaire d'un square, qu'on a connu la 'brêche aux loups, l'allée du bois et le chemin de la mort'. Tous lieux où l'on s'est confronté aux obstacles et rivalités de toutes sortes. Ce qui autorise à piétiner les usages comme on piétine une pelouse. L'indiscipline n'est pas toujours un grand défaut ,surtout quand on y est poussé par la curiosité. Notre héros,(l'auteur) se dit timide,voire emprunté parfois, mais il ose quand même faire front et s'en sort avec habilité. Néammoins c'est un sage malgré ses rébellions,lesquelles sont d'ailleurs souvent justifiées. Le côté dilettante et passionné ne cache pas son romantisme évidemment .Sensible à la beauté des jeunes filles et des paysages,l'émotion le gagne. C'est tout à son honneur. En fait,je voulais vous dire mon admiration sur la façon dont vous avez construit ,plutôt conduit votre histoire.. Dans cet espace de dix ans vous avez rassemblé dans l'ordre chronologique,à peu près tous vos souvenirs et raconté avec force détails et une minutie extraordinaire des événements, des rencontres, rappelé des noms de personnes , de lieux et de dates, dont la plupart des gens n'ont plus le souvenir. Vous avez fait oeuvre utile. J'ai apprécié également la modestie,je veux dire que vous avez évité de jouer au fier- à- bras , vous êtes resté naturel. Les mots choisis,quelques fois avec humour, ont été couchés sur le papier tels qu'ils vous venaient à l'esprit ,comme si vous racontiez une aventure qui venait de se produire dans l'instant.. Sans ambages donc ,(cela se produit parfois dans les biograhies) ce qui consacre à votre livre une authenticité inestimable. J'engage ceux qui ne l'ont pas lu à le faire. Avec mes félicitations et toute ma sympathie. Raoul.