c'est christine qui me demandait un autre extrait un peu différent que vous avez certainement déjà tous lus alors désolée pour le squatage. Merci de votre compréhension.
Il errait dans la pénombre, sa silhouette massive se dessinait sur les vieux immeubles de la ville. Dans sa tête, ça tourbillonnait. Il ne savait plus quoi faire ni même quoi penser. Tuer, ne pas tuer ? Ce soir ? Demain ? Jamais ? Comment pouvait-il savoir où son destin allait l'entraîner ? Vers quel chemin tout ceci le conduirait ?
En soupirant, il jeta un coup d'oeil rapide à sa montre : 23 h, elle n'allait pas tarder. Il connaissait ses habitudes par coeur, pouvait sentir son parfum à plusieurs mètres, savait comment elle était habillée et aurait reconnu, entre des centaines d'autres femmes, sa démarche féline et quelque peu sensuelle. Quand il la vit, il sentit, comme à chaque fois, son coeur s'accélérer. Une goutte de sueur dégoulina sur son visage, il l'essuya d'un geste rapide de la main. Pas question de louper un seul moment du « spectacle » que, peut-être, sa prochaine victime, lui offrait à ce même instant.
Il s'approcha silencieusement d'elle, se cachant derrière les bosquets juste devant l'immeuble de la belle blonde. Il chercha presque compulsivement le couteau à cran d'arrêt dans sa poche, il poussa un soupir de soulagement lorsqu'il sentit le contact froid de la lame. Toucher cette arme lui procurait toujours une sensation de bien être presque douloureuse mais indispensable. Il franchit les quelques mètres qui la séparaient d'elle. Il pouvait sentir son parfum, à cette distance, il distinguait aisément les courbes généreuses de son corps ainsi que sa robe de tailleur qui dansait à chacun de ses pas. Son coeur battit à coups redoublés, il avait tout prévu, tout calculé. Alors qu'il allait poser sa large main sur la bouche de la jeune femme, un bruit sourd retentit dans la ruelle. Il sauta tel un félin dans une haie. Des jeunes sortaient de la rue. Il pesta contre son imprudence qui aurait pu lui coûter cher. Il attendit patiemment que ceux-ci s'éloignent dans la nuit et se précipita vers « sa proie » espérant qu'elle ne s'était pas, déjà, engouffrée dans son immeuble. Par chance, il entendit ses hauts talons claquer dans le silence, il s'approcha d'elle silencieusement, tel un chat, posa sa main large sur sa bouche et malgré les gesticulations de la jeune femme, l'entraîna dans un coin sombre.
Quelques minutes plus tard, il essuya sa lame tâchée de sang et d'un pas tranquille, prit le premier tramway pour rentrer chez lui.
Un petit passage juste avant d'aller bosser. J'adore cet extrait. Merci de me l'avoir soumis. Effectivement j'avais raté ce post. Suspens et tension au rdv, c'est bien écrit. J'aime beaucoup. Continue dans ce sens, mais je ne doutais pas de toi. Bravo plume. Bonne journée à ceux qui ne bossent pas, bonne farniente pour les autres. Je file, à ce soir. Bisous. Chris.