Magnifique et émouvant compte rendu qui donne envie de découvrir ce roman hors du commun. Les extraits proposés laissaient déjà deviner la personnalité rebelle et perturbée de l'héroïne. Ce livre fera parti de mes achats d'aôut, c'est sûr !
Bises à toi, plume et à notre super critique litteraire. Corine
Dans les maisons d'autrefois existait un meuble sacré qui n'a d'ailleurs pas complètement disparu, on le trouve encore de nos jours, je veux parler de l'armoire à linges. Il y en a toujours une dans la plupart des familles d'aujourd'hui mais elle n'a pas la noblesse de celle de nos grand'mères. Avec ou sans miroir elle reflétait l'image d'une génération et si je parle de noblesse c'est plus par son contenu que pour la nature du meuble. Fut-il rustique ou d'Empire c'est l'intérieur qui avait de l'intérêt. Souvent ces vieilles étagères supportaient le poids de nombreuses années de travail, de sacrifices et d'amour. Côte à côte, des dentelles, des taies si bien rangées,les piles de draps bien pliés,bien blancs où se mêlaient les odeurs de savons et de lavandes étaient un plaisir des yeux. Il paraissait qu'on n'y touchait jamais, que c'était ainsi d'une génération à l'autre. Aux dires de nos mères et grand'mères ce linge était là pour une dot future. C'était une tradition pratiquée plus par fierté, par le souci de transmettre plutôt que par l'idée d'accumulation. Cela représentait néanmoins un investissement plus ou moins coûteux pécuniairement parlant mais fait dans la mesure de leurs moyens, discrètement dans le temps. Ce n'était pas un prétexte pour exposer sa richesse, d'autant plus que c'était souvent le fait de gens modestes et que cela ne concernait que l'histoire de la famille. De nos jours, en ces années de 1970, je ne sais pas s'il existe encore de telles armoires et si elles sont remplies de ces pièces de tissus si soigneusement rangées. Je ne crois pas que ce soit la préoccupation majeure des gens d'aujourd'hui qui ont d'autres soucis et d'autres choix notamment devant la pléthore d'objets et produits divers, dans l'habillement, l'ameublement, l'alimentaire, les services et les loisirs. On croirait, à voir tout cela, que le confort est assuré pour tous. C'est à celui qui achètera la plus belle voiture, il n'y a rien de tel pour exposer sa richesse. Un objet est devenu une nécessité depuis quelques temps, le congélateur dans lequel on peut accumuler des kilogrammes de produits alimentaires, de quoi tenir un siège pendant longtemps. Si j'en parle c'est qu'on m'a fait l'honneur de me présenter ce monstre bourré jusqu'à la gueule à en avoir la nausée. C'est d'ailleurs cette démonstration qui fut l'élément déclencheur de quelques lignes dans mon journal. L'armoire de grand'mère est une armoire qui parle, qui fait revivre des souvenirs et nous berce parfois d'une douce nostalgie. Elle me rappelle 'Le Buffet' de Rimbaud qui nous raconte une histoire tout en nourrissant notre esprit de culture littéraire. Pauvre congélateur je ne crois pas que tu inspires un jour un poète, tu n'es là que pour satisfaire les estomacs et dans ce domaine attiser surtout les désirs et l'angoisse de ceux qui sont démunis de tout. Il est vrai que « ce sont les plus déguenillés qui s'arrêtent le plus longtemps devant les vitrines, prompts à se distraire, avides d'images et jaloux de prendre, du moins par les yeux, leur part des biens de ce monde; ils admirent bouche béante, tandis que les aristocrates donnent un coup d'oeil, froncent le sourcil et passent »1
L'espérance qui m'habite,parce que malgré tout j'ai foi en la bonne volonté des femmes et des hommes,m'encourage dans cette quête du bonheur qui se manifeste tout au long des pages de mon livre ' Entre la Lampe et l'Aube' que je viens de publier dans The book Edition. Les événements que j'ai vécus,les rencontres avec les gens humbles auxquels j'ai réservé une grande place dans cet ouvrage furent des moments extraordinaires et enrichissants. Raoul RIBOT Le 1er Avril 2009
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Bien que je renifle une certaine monotonie dans ces 'Larmes de l'Espoir' le talent de Synovie sème le doute dans mon esprit . La curiosité des lecteurs est mise à l'épreuve, je souhaite à Maria qu'elle agisse en sa faveur. Amicalement.
sans lecteurs, l'auteur ne serait rien...si synovie a pu à travers son compte rendu exciter la curiosité des lecteurs (ou futurs lecteurs) et ainsi leur donner envie de se pencher sur mon livre, j'en serais, bien sûr, ravie.
Me voilà en plein mitan de votre banquet. Je mets à profit le trou normand afin de vous dire mon admiration pour votre travail. A l'aune de mes compétences je mesure l'importance et la grandeur de la tâche. J'imagine l'effort intellectuel qui doit être consenti pour s'atteler à une discipline qui réclame une érudition certaine, une recherche approfondie et une imagination féconde . Tout cela atténué par la facilité que vous avez à vous prêter à ce genre d'exercice en raison de votre expérience . Ce qui n'enlève rien à votre mérite.
Ceci dit après l'obligation que je me suis faite de replonger dans la philosophie que bien plus jeune j'avais abordée en autodidacte ,malgré la prévention que j'avais et que j'ai toujours envers les philosophes. Pour moi la philosophie est un questionnement permanent sans fondements ni aboutissements.. Plus simplement,des concepts qui soulèvent des tergiversations qui ne donnent le jour à aucune réalité ou réalisation.
Il y a autant de philosophies qu'il y a de philosophes, les unes plus contradictoires que les autres.. Je n'ignore pas qu'elles sont parfois utiles à la réflexion sur quelques sujets et que certains philosophes,tels Descartes,Pascal,Freud se sont distingués par ailleurs en d'autres disciplines et autres Platon, Epicure notamment ont considéré la philosophie comme mode de vie.
Je ne veux pas m'attarder sur un sujet où je risque de m'égarer , je voulais simplement vous faire part de mon opinion . Sans pour autant avancer que toutes les opinions sont respectables sauf celles des autres .Dixit un un certain philosophe humoriste dont j'ai oublié le nom.
Je tenais surtout à vous féliciter et vous remercier pour votre démarche consistant à se moquer des philosophes et de leurs discours, de leurs façons de parler quelquefois avec emphase et fatuité . Je sens déjà au cours de ma lecture que vous les croquez admirablement
Je me réjouis énormément d'entendre par votre plume des mots sublimes. Je vous cite « Las vos efforts ,Platon, à l'échec aboutissent. A vouloir dépasser le champ des phénomènes ,jamais,au grand jamais,n'accédez au noumène. » Une phrase aussi absconse ne peut sortir que de la bouche d'un philosophe. On sait très bien que « noumène » ne nous mène à rien..
J'ai maintenant tout lu sinon tout mangé ou tout bu. Sans doute ai-je sauté quelque met malgré mon appétit mais tout n'est pas perdu. Je reviendrai sur mes pas s'il le faut voulant faire honneur à votre chère. La table est bien garnie et avec goût présentée. Vous ne vous êtes pas satisfaite d'un vulgaire ragoût de prose, c'est d'un filet de poésie que vous nous régalez..Il exhale un humour assorti d'ironie aux nobles allures. Ce que vous avez fait est une réussite ,un bel accouchement de l'esprit aurait dit Socrate .
La question que je me pose n'est pas importante ,j'aimerais savoir ce qui a motivé le choix des participants au banquet parmi tous les philosophes ,anciens et modernes,morts et vivants. Vous avez par exemple exclus de cette docte assemblée ,Marx,Bergson,Montaigne,Plotin ,entre autres.Pourquoi ceux-ci plutôt que ceux-là.?
D'autres à leurs places n'auraient sans doute rien changé à votre histoire , à la rigueur et la richesse du texte où vous faites usage de mots des plus savants aux plus « latinement »vulgaires mais spirituels et caustiques. Ainsi fait vous vous êtes débrouillée pour mettre la philosophie à notre portée.,au contraire des philosophes dont les mots choisis rarement nous ravissent,car trop libres avec la sémantique.
De la sorte ,tout au long du menu sous votre plume dialectique et diabolique de bon sens, subtile et jubilatoire vous nous offrez de généreux dialogues où ces grands esprits. s'affrontent et se confrontent. Leurs propos et comportements sous l'empire de la bonne chère dévoilent leurs mentalités,leurs marottes,leurs faiblesses. Chacun y va de son injure sans aucune retenue montrant sa vraie personnalité dans des scènes pittoresques et burlesques. Les bons et mauvais mots choisis avec justesse. On s'amuse beaucoup à les entendre. Je vous cite « Moi aussi « gueule Nietzsche » en latin, j'éjacule,Vous n'êtes pas le seul à faire des bons mots! O esclaves abjects privés de testicules ! Voyez ces ridicules, Ces faibles homoncules!
Les libations se succèdent au rythme des victuailles et rendent de plus en plus volubiles nos hôtes au point de perdre le contrôle de leurs paroles et de leurs actes. Parfois ils divaguent davantage qu'ils ne discutent. La pensée déraille , il se dit des choses bizarres qui frisent l'incohérence, l'insolence voire l'intolérance. Si bien qu'on perd le sens des idées,qu'on ne sait plus qui précéde l'essence et que quelqu'un a la nausée,d'autant qu'il est question de Dieu et de Zarathoustra ce fasciste. Voilà qu'il est question de politique ,qu'on parle de marxisme ,de gauchisme et de soixante-huitard ,de paroles en l'air disant arrêter Voltaire.
Les esprits alors s'échauffent, on est en pleine ébullition et bientôt aux coups de torchons, si bien que la ripaille devient champ de bataille. C'est alors qu'on aborde la santé et le sida par dessus le marché ,mais on fait diversion en mettant en question un certain Autrui, un amant accompli apte à faire bander des monades coupées ,si j'ai bien compris? Au milieu des cris douze apôtres entrent en scène et à nouveau Autrui ,allez comprendre ce dialogue de sourds!! Celui-ci dévie bientôt sur la morale et les bonnes intentions,sujets sur lesquels personne n'est d'accord. Une voix dit « Nul ne peut agir sans avoir les mains sales « ,tandis qu'un zinzin pique l'argent de son voisin.
On a beau parler de l'art très longtemps,la cacophonie persiste tout autant dans un mépris total , de cette discipline on n'est pas bien l' ami ,d'ailleurs d'aucuns n'ont rien compris . Il est vrai que tellement éméchés ils sont tous excités. Ils en viennent à chanter la mort et votre serviteur est un peu troublé ,plutôt soûlé d'écouter tous ces débauchés.
Soudain ,Symone paraît, ravissante et coquette ,elle a beaucoup d'esprit et d'autres choses en plus. Malgré les quolibets dont elle est l'objet , mais elle n'en a cure, la divine méduse l'assemblée jusqu' à la ridiculiser . Elle ne cesse de flatter ces messieurs, de les taquiner et de leur rire aux nez en les traitant de chiens. Ainsi chacun ayant sa vérité de son piedestal est tombé.
« Amis de la sagesse ayez l'humilité
de voir que les idées que vous tenez pour vraies
sont votre vérité
mais non la vérité. «
Le festin est fini ,mon esprit éthéré m'a fait paraphraser avec une grande liberté le texte de Synovie qui voudra bien m'excuser. Le futur lecteur ne sera pas abusé ,je souhaite au contraire attiser sa curiosité, car ce livre est à savourer.
Je l'ai lu comme on regarde une pièce de théâtre bien construite,respectant la règle des trois unités.
C'est original et réussi, on lit en oubliant que les personnages appartiennent à l'intemporel. Mais foin d'anachronisme, le temps n'a rien à voir à l'affaire, tant les idées n'ont pas d'âges.
Mes félicitations à l'auteure pour cette réalisation illustrée de ses croquis exquis.
tobir, si vous souhaitez faire un compte rendu du banquet des philosophes de synovie, il serait préférable d'ouvrir un nouveau sujet. Ainsi, tout le monde (y compris l'auteur) pourrait profiter de ce compte rendu car là, il risque de passer à l'as ! merci
Un compte rendu qui donne envie. J'avais déjà repéré ce livre, mais j'avoue que ce post me donne envie de le lire avant les recueils que Maria a déjà publiés. Je pense donc que tes grimoires seront pour septembre et les larmes de l'espoir pour le mois prochain! Merci à Synovie pour ce partage et son expérience. Bisous. Chris.