'Cette femme, Messieurs, a perdu ses esprits ! Ici, elle se croit au club du Rotary. Chez nous souffle, Beauvoir, l'esprit philosophique et nous ne brassons pas du vent philanthropique !' Mais Simone papote, se grise de parlotte : 'Vous dites qu'Hérodote , ce sage, a la bougeotte ?' Sir Hume alors mijote une belle anecdote. Il toussote et crachote, puis pousse un coup de glotte : 'Je connais la cocotte de Monsieur Aristote !' De joie Castor bécote Sir Hume qui jabote. Monsieur Leibniz sursaute, et railleur il sifflote : 'Voilà nos deux linottes qui ragotent et fricotent.' De dégoût Kant pivote : 'Ach Gott ! elle lui ôte ses deux sous de jugeote !' Simone se mignote en frottant ses menottes, et puis jouant la sotte à l'accent qui zozote : 'Aristote en culotte, Za alors, za me botte !' Et ses yeux papillotent : 'Quel air a sa marotte ?' Sir Hume alors marmotte : 'La cocotte est boulotte, l'arpète qui fagote ne connaît pas la haute couture parigote ! Castor, cette cocotte n'est pas une rigolote !' L'esprit de Castor trotte : 'Serait-elle huguenote ?' Schopenhauer tremblote et sa voix en chevrote : 'Aristote radote, et j'use de litote ! Pourvu que sa dévote ne ponde et ne le dote de cet oeuf qui ligote le coq à la cocotte, le Sage à la popote !' Sir Hume crie : 'Saperlotte ! Même sans être anglais, à moins d'être cinglé il connaît la capote !' Epicure sirote du petit lait et rote. Dame Castor grignote un noyau de griotte. Sir Hume reçoit soudain de Sartre une calotte : 'Espèce de gredin ! V'lan, j'en ai ras les bottes que mon Castor bécote votre gueule ostrogothe.' Quand la main vous picote souffleter ravigote !' Pour se venger Castor lui tord la redingote, lui prouve qu'il a tort en sortant ses quenottes : 'Touche pas à mon pote !' Alors Jean-Paul garrotte son Castor qui gigote. Castor qui n'est fiérote à la porte s'accote, très fort elle sanglote : 'Quand enfin je dégote un beau mec qui me botte, que rêvant qu'il me saute, ravie je l'asticote, le pinçote et pelote de Sartre il n'a la cote, il faut, las, qu'il s'y frotte !' Sir Hume braille et se tord, beugle comme un stentor : 'Au secours, Herr Doktor !' Epicure dépiaute une belle entrecôte : 'Quelle sacrée gargote où les hôtes ergotent et pour de la gnognote !' Tous se tiennent les côtes ! Socrate alors secoue sa face olympienne : 'Nous volons, chers Messieurs, au ras des pâquerettes depuis qu'à ce Castor vous contez tous fleurette. Je vois se profiler la roche Tarpéienne !'
Cruelle Synovie ! Excitant mon envie, Perfide tentatrice, Tu me mets au supplice; Mais ce nouvel extrait, Eh bien, je m'abstiendrai D'en prendre connaissance, D'en faire ma pitance, Car j'attends ardemment Que vienne le moment Où, dans ma boîte à lettres -Qui sait, demain peut-être- Je trouverai enfin, Pour apaiser ma faim, Ce banquet insolite Auquel tu nous invites
Les affres de Tantale, ô mon futur lecteur, d'un plaisir infini ne sont que préambule, car le désir s'accroit quand l'effet se recule ! Polyeucte l'a clamé de toute sa hauteur !
Oui, le désir s'accroit quand les fesses reculent, Mais vraiment ce n'est pas le triste postérieur De Castor qui m'émeut, me consume et me brûle, Mais plutôt les saillies de tes joyeux farceurs
Les traits de mes farceurs n'ont rien de ceux des mules qui tristement en vain s'échinent et copulent ! Ils fécondent l'esprit qui exulte et éclate dans les ris et la joie, accouché par Socrate. La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres, Ma chère est gaie, youpi, et dévorez mon livre !
Moi, entre chère et chair, chère, très chère Edmonde, J'ai choisi la première et non pas la seconde, Et tes mules en rut, copulant d'abondance, Ne peuvent, ces perverses, tromper mon impatience. Ce spectacle affligeant dont vraiment je n'ai cure, Ferait plutôt la joie de ce vieil Epicure
Si vous aimez la chère, ô mon lecteur très cher, eh bien au gueuleton Vous serez bien servi et par le grand Platon ! On s'y remplit la panse, c'est question de survie. Vous connaissez, je pense, le cartésien 'j'ai panse, eh ben alors je suis !' Je vous souhaite d'avance un très bel appétit !
Fallacieuses promesses ! Et pourtant le temps presse, Car de ce grand festin, Je fais toujours tintin ! Mon estomac défaille Tandis que font ripailles, Devant ta table d'hôte, Tous ces gens de la haute Qui n'ont pas la décence D'abréger ma souffrance En me tendant la main Avec un bout de pain.
Qu'ils cuvent leur vinasse, Et que grand bien leur fasse !
Je vais connaître aussi les affres de l'attente puisque j'ai commandé ton livre qui me tente. Le dard du temps pique tel insecte un peu fol à qui il faut crier : 'O taon reprends ton vol' !
Merveilleux plaisir que ce festin auquel se joignent d'érudits penseurs aux talents incontestables!!! Cet échange épistolaire est un régal! Bonne journée à tous et...bon appétit! (Il n'y pas d'heure pour en manger...)
J'adore vos échanges Synovie et Albert-robert, ils me font bien sourire et j'en ai bien besoin en ce moment, continuez de me régaler de vos plumes, c'est un vrai plaisir. Je peux peut-être répondre à vos attentes sur le délai de TBE car ayant commandé mes exemplaires le 27 avril, je ne les ai toujours pas reçus, du coup j'ai envoyé un mail à François. Voici ce qu'il m'a répondu. 'Le délai de fabrication n'est plus de 72h car tbe est visctime de son succès, les exemplaires commandés le 27 et 28 seront postés le lundi 11 mai.' Il faut environ 5 jours pour la fabrication en décomptant jours fériés et we (TBE ne fonctionne que du lundi au vendredi) + le délai de la poste. Comptez donc 10 jours pour recevoir vos livres. Passez une bonne journée et au plaisir de lire de nouveaux échanges. Chris.
ô taon reprends ton vol, et vous, heures propices, Faites que prenne fin ce douloureux supplice Qui m'arrache des pleurs et qui fait que je craque ! Je sais bien, Synovie, ya pas le feu au Lac, Mais ne pourrais-tu pas suggérer au facteur De mettre en sa besogne plus de fougue et d'ardeur, De sorte que je puisse enfin passer à table Et savourer tes mets que je sais délectables.
Je comprends tes ardeurs à savourer l'extase à t'envoyer en l'air vers des contrées sublimes, ces contrées où l'esprit domine les abîmes ! Las, mon facteur n'a pas les ailes de Pégase. Si l'attente est souvent une riche expérience, il faut savoir aussi maîtriser l'impatience, car je ne voudrais pas que tu idéalises ce sublime banquet éveillant convoitise. Tu m'en verrais marri, mais je dirais alors : Va te faire 'Fichte', tu as perdu le nord !