Entendre l’ineffable

S'il m'a fallu tant d'années, c'est qu'un travail sur les mots devait déblayer, ouvrir les prisons verrouillées des tombeaux, permettre la traversée de déserts et de nuits noires dans les orages afin que j'ose Te permettre d'être l'hôte bien-aimé que Tu proposes, et dont la femme amoureuse que Tu m'as donnée de rencontrer aura préparé l'écoute. Resté seul, je m'orientais vers l'absolu dans le goût du risque en haute montagne. Comme je n'avais ni un corps d'athlète ni la patience pour l'apprentissage d'une technique ni la sagesse d'apprendre à maîtriser l'ivresse de l'altitude, j'allais vers l'accident mortel. « Il n'est pas bon que l'homme soit seul ». Bernard Jakobiak