Résumé
- P’pa.
Ça résonne tout autour. Personne ne dit rien, personne ne fait rien. Quelques-uns le regardent, mais pas tous.
La plupart fixent le trou. Philippe s’agenouille au bord, les deux mains fermement calées sur l’angle droit dessiné par une pelleteuse. Un court instant, j’ai peur qu’il saute, sous l’effet d’une crise de démence passagère. Mais non, il ne saute pas. Il se contente de se pencher un peu, comme hésitant.
- Je t’aime, P’pa.
Il retient sa voix. Ses cheveux en bataille soulignent les contours durs de ses pommettes, et accentuent l'expression marquée de son visage. Une expression familière, celle d'une peur véritable. Une terreur nue.