Résumé
Physalis
(le jeu des hasards qui pourraient être)
dans ce pays étrange
où ton visage ne disparaît jamais
je suis allée sur la place du marché
là où rien ne change
sur cette place du marché aux esclaves
bêtes et gens cheminaient sans entraves
le ciel était orange
et sur le pavé des sombres ruelles
je vis une plante curieusement belle
beau comme un archange
un flâneur l'appelait amour-en-cage et
croisait une esclave qui me ressemblait
sans mélange
qui peut nous dire de quel côté
tanguent la servitude et la liberté
quand elles se livrent leur bataille
La joie de toi
J'aimerais pouvoir dire :
« Je reviens de Cuba
Hier soir il y soufflait
Un petit vent frisquet.
C'est dit, une autre fois
J'irai à Samara »
J'aimerais découvrir
Dépourvue de pourquoi
La terre, les alizés
Qui tant m'ont fait rêver
Avec la joie de toi
Pour éclairer mes pas
J'aimerais accueillir
allégresses comme aléas
donner au verbe aimer
des couleurs irisées
avec, comme un pavois,
au c??ur la joie de toi