Résumé
« Allons allons les choses ne vont pas si mal que çà. Le lecteur complice et ami existe, c'est certain. Et j'irai encore à mon rendez vous d'amour avec lui »
Elsa Triolet
Temps fort de l'histoire d'un fleuve et de sa trace ultime, similaire à un haïku chinois où les eaux disparaissent happées par l'océan. Un univers qu'aucun de mes mots ne savait dire, et qu'il me faudrait cependant faire éclore sur la page blanche. Où se trouvait la frontière entre littérature et réel, action et transformation du réel ? En quoi et comment la relation précise d'une certaine réalité devenait éveilleuse d'imaginaire, et quel était le prix à payer pour y atteindre ? Je livrais mes réflexions et mes enthousiasmes avec ma propre subjectivité, et celle des autres, qui m'apparaissaient comme la meilleure façon de témoigner de l'esprit des lieux, que tout un chacun, aurait l'occasion de s'approprier le moment venu. Chroniques d'amitiés, d'aventures pittoresques ponctuées d'éclats de rire, d'émerveillements muets lorsqu'au terme d'une marche silencieuse, le fleuve me dévoilait une ville plus charmante qu'à l'ordinaire. Lors d'une conférence de presse, un journaliste avait posé une question à Blaise Cendrars sur son poème « Le Transsibérien », pour savoir s'il était vraiment monté dans ce train. Le poète lui avait répondu sur le champ : « Qu'est-ce que ça peut vous faire, puisque je vous l'ai fait prendre ! »