Résumé
Il y a des chansons qui meurent à petit feu, un bouquet d’étincelles. Des brasiers de rimes riches qui s'appauvrissent, fondant l’espérance des orpailleurs dans des tamis opaques. Il y a des tissus de vers luisants qui s’effilochent au fil des temps obscurs. Des mélodies, des évidentes, qui s'éteignent en volutes au souffle court d'un vent-panique. Il y a des mots qui s’accrochent au fin fond des cœurs-joues creuses, salivant un désespoir muet sur les salivaires du passé, saluant le soleil d’un poing d’honneur syllabique. Il y a des lettres-sangsues alitées au bas des lits des poètes qui s’ignorent dans le fracas d’un quotidien coagulé...