Najib BENSBIA

Bénis soient nos gouvernants

Impossible de penser un monde nouveau
avec les mots de l'ancie...
Oui, c'est cela, finalement, la première sensation, le premier sentiment, la pre

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18909

Reliures : Dos carré collé

Formats : 14,8x21 cm

Pages : 206

Impression : Couleur

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Impossible de penser un monde nouveau
avec les mots de l'ancie...
Oui, c'est cela, finalement, la première sensation, le premier sentiment, la pre

Autour de Najib BENSBIA

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Ses ouvrages
Résumé
Impossible de penser un monde nouveau
avec les mots de l'ancie...
Oui, c'est cela, finalement, la première sensation, le premier sentiment, la première réflexion qui attrapent l'esprit, celui du Marocain tressaillant à force de quête de soi et de son environnement, pour lui signifier l'obsolescence des catégories politiques dans lesquelles l'Etat, la nation et la démocratie sont - ont été - pensés, jusqu'à cet instant précis de la réflexion, aux points de vue du concept et de sa consonance éthique.
Eternelles litanies dont nous usons, nous tous ensemble qui formons cette génération qui a valsé au rythme de révolutions (politique, culturelle et technologique) survenues ailleurs, un peu partout en Europe et dans le nouveau monde et qui ont émerveillé notre ego sans influer réellement sur nos pratiques quotidiennes.
L'alternance dite consensuelle - cassée - qu'a vécue le Maroc actuel (1998-2002) ne répond pas, en effet, à ce qu'attendait la jeunesse marocaine et l'ensemble des populations avides de bien-être, d'emploi, de richesse et d'aisance' Et ce ne sont pas là piètres rêveries. Parce que le temps passe vite, l'individu n'étant plus mû par ces valeureuses idées pour lesquelles on était prêt à mourir. Des idées de libération, de progressisme, de gouvernement du peuple par lui-même.
Pis, l'alternance dite consensuelle n'a répondu à aucune demande sociale et n'a pas permis de voir disloquée à jamais la machine administrativo-policière sur laquelle se fondait (se fonde encore) le système politique aujourd'hui dominant pour contrer la société globale. Ce n'est pas, là encore, insolente et inutile rêverie.
Mais, et contradictoirement, on sent que nous avons perdu une inestimable énergie et un temps précieux, nous tous qui avons cru que la révolution nationale populaire pouvait, devait ramener l'Etat à sa dimension humaine : garant de la solidarité et de la conjonction harmonieuse des intérêts, tous les intérêts, pour impulser, animer et entretenir le développement total de la nation. Nous avons, en effet, raté d'innombrables occasions à palabrer sur les poches révolutionnaires libératrices, au moment où les appareils répressifs d'Etat étaient encadrés par des Oufkir, Dlimi, Basri et Cie, qui ont pris leur temps à goinfrer sur leur passage l'être et le néant marocains. Les gauchistes eux-mêmes (aujourd'hui rattrapés par la fièvre légaliste) étaient infiltrés, au plus profond de leurs cellules clandestines, par des éléments policiers qui en codifiaient l'heur et les malheurs'
Entre son passé récent, plein de violence, et un présent qui lui file d'entre les doigts, la société marocaine évolue dans un environnement régional (maghrébin / méditerranéen) et international dont elle prend acte dans ses moindres réflexes. Parfois elle adopte ceux-ci en les nationalisant. D'autres fois, elle les rejette au nom d'une authenticité romantique. En fait, le Marocain croit vivre, culturellement et socialement, même quand il n'en a pas les moyens, au rythme de son monde. Or, ce monde est à la modernité, à la rigueur, à la communication planétaire, à l'essor individuel et collectif, à la liberté de choix et au libre arbitre...
Retour sur une société en permanente transition.
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