Résumé
Si je fane au printemps pose sur mon sommeil
La rosée du matin, la parme des sous-bois
Cela pèsera plus que mille larmes versées
Et aime ces couleurs en souvenir de nous
Si je fane l'été, pose près de moi la violette odorante
Un coquelicot courbé, une linaire striée
Tout le monde verra dans ces fleurs des champs
L'amoureux qui souvent s'est penché sur mon coeur
Si je fane l'automne, je serai si heureuse
Du pourpre de la charmille, doucement déposé
Et les amis passant me voir une dernière fois
Se souviendront de moi, surtout sous une ondée
Si je fane l'hiver, tu viendras déposer
La dernière rose rouge qui brille au jardin
En fait qu'importe le présent ou la fleur déposée
Le tout est de s'évaporer sans faner le jardin