Kadda Medjeded

Kadda Medjeded

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*Biographie de Kadda Medjeded : L’ombre féconde de Mostaganem*
Né en 1954 à Mostaganem, ville où la culture pulse dans chaque ruelle, Kadda Medjeded grandit entre les quartiers légendaires de Tigditt et Tobbana, berceaux des maîtres Sidi Saïd et Sidi Abdallah. Dès l’adolescence, il tisse des ponts entre les générations de conteurs, musiciens et dramaturges, nourri par le chaâbi de Maâzouz Bouadjadj, la çanaa de Mouley Benkrizi, et l’incontournable genre « Bédouin » que portaient alors au firmament, l’insaisissable Cheikh Hamada, le redoutable El Mamachi et l’inamovible Djilali Aïn Tédelès.
* Carrière Professionnelle * En 1975 , il embrasse la profession d'enseignant et intègre parallèlement l'orchestre polyphonique de Mostaganem . En 1983 , il se distingue en obtenant le titre de major de promotion à l'issue de son stage de formation de professeur de musique à Oran . Par la suite , il rejoint l'académie de Mostaganem où il occupe divers postes liés à l'animation culturelle et sportive scolaire , à la formation et l'inspection , à l'action sociale et la santé scolaire , ainsi qu'à la sécurité des établissements , jusqu'à sa retraite en 2004 .
*Parolier de l’audace* À 18 ans, il ose offrir ses premiers textes à Ahmed Bennaceur, star déjà auréolée de gloire. Ses mots, mêlant melhoun et modernité, séduisent. « Balak Mè Trig », interprété par Bennaceur, électrise les ondes radiophoniques. Rapidement, Houari Marsaoui, Chaabane Bendehiba (du Trio Mostaganémois), Harrag Bensmaïne, Khaldi Abdelkader et d’autres reprennent ses vers, ancrant son nom dans l’âge d’or de la chanson mostaganémoise.
*Cinéma : Du dialogue à la traduction* Les arts visuels l’appellent dès les années 1980. Mohamed Chouikh, figure tutélaire du cinéma algérien, lui confie les dialogues percutants de Rupture (1982), où Himour sublime ses répliques. Une complicité naît : des décennies plus tard, Kadda traduit en arabe classique trois œuvres de Chouikh, dont L’Andalous (coproduction algéro-espagnole tournée à Mostaganem et Tlemcenen 2011), ainsi que les dialogues des scénarios Sophonisbe et Mazagran (ou Lakhdar Benkhelouf) ,ajustant chaque réplique avec le réalisateur sous le soleil estival. L’héritage cinématographique se transmet à la génération suivante : il devient assistant-réalisateur pour Yasmine Chouikh sur Jusqu’à la Fin des Temps (2023), récompensé par l’**Anab d’Or** et le *Prix de la meilleure interprétation féminine* (Djamila Arres) au Festival de Muskat Oman, ainsi que par le *Grand Prix* et le *Meilleur acteur* (Boudjemaa Djilali). Il traduit également son feuilleton Studio 27, prouvant son adaptabilité entre classicisme et modernité.
*Acteur dans de longs métrages et feuilletons* Kadda Medjeded marque également de son empreinte le grand écran et la télévision en tant qu’acteur, incarnant des rôles variés qui témoignent de sa polyvalence artistique :
* Film L’Andalou * Feuilleton télévisé Studio 27 * Film Jusqu’à la fin des temps * Film Lakhdar Benkhelouf *


*Engagement culturel et radiophonique* En 1985, Kadda Medjeded s’illustre au cœur du premier festival du Raï organisé au théâtre de plein air d’Oran, participant activement à son animation aux côtés d’artistes pionniers. Nommé rapporteur de la commission du jury, il œuvre aux côtés de Saïm Hadj, Benyellès, Abdelkader Djemaï, Nouna Mekki et Hadj Méliani pour célébrer les voix montantes de cette musique ancrée dans le terroir. À la même époque, son génie linguistique rayonne sur les ondes : Saïm Hadj et Abdelkader Yessad ponctuent leur émission phare de la radio d’Oran de ses dictons percutants, mêlant sagesse populaire et esprit critique, et offrant à ses mots une résonance intemporelle.
*Écriture : Entre ombre et lumière* Poète prolifique mais discret, il ne publie son premier recueil qu’après des décennies de création. Aujourd’hui,
*deux ouvrages* viennent enrichir son legs : - [Titre 1] (Dar El Gharb, Oran, ISBN 978-996-54988-9-5), hommage au parler tiggditien. - [Titre 2] (Dar El Adib, Oran, ISBN 978-9931-518-28-0), où se mêlent révolte et tendresse.
*Récompenses et reconnaissance nationale* Son influence dépasse les frontières : - *Médaille de mérite* décernée par le Président de la République, couronnant une vie au service de l’Éducation Nationale.
- *Membre* de l’ONDA (Office national des droits d’auteur et des droits voisins) et de la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), attestant de son engagement pour la protection des droits des créateurs.
*L’éternel passeur* Même retraité de l’Éducation nationale, Kadda reste un pilier invisible de la culture : - Scénariste de courts métrages (Ennazil, réalisé par Abdelaziz Aït Abdelkader ; Mahma Tall Ellil en attente).
- Collaborateur de El Djoumhouria dans les années 70-80, côtoyant les plumes francophones et arabisantes. - Auteur de pièces pour enfants interprétées par Hadjem Cherif (« Hmimiche »), dont les enregistrements enchantent encore les écoles.
*Épilogue : Le poète-terroir* Kadda Medjeded, l’homme qui préfère les ruelles de Mosta aux podiums, continue d’écrire. Ses mots, gravés dans l’âme du Dahra, racontent les rires étouffés, les révoltes silencieuses et l’amour tenace d’une ville. Ami des Chouikh, Kaki, Mohamed Tahar, Cheikh Djilali Ain Tedeles, Benkheira Nor Eddine, Harrag Bensmaine, Houari Marsaoui et autres, il incarne cette Algérie artistique qui crée sans bruit, mais dont l’œuvre vibre à jamais dans le cœur des siens.

En quelques mots

À quel âge avez-vous commencé à écrire ? 18 Ans
Quel est votre auteur favori ? Yasmina Khadra
Quel est votre style littéraire préféré ? Genre Narratif

Les livres de l'auteur