Papy-boomer à son corps défendant, randonneur par hygiène et sédentaire dans l’âme, Jean Luc Honoré a longtemps enseigné des bribes de littérature aux lycéens des villes et des champs. À côté, il écrivait en douce pour lui-même, égarant parfois quelques vers ou proses dans des revues depuis lors disparues : La foire à bras, le Pilon, Le Margotin, les cahiers Froissart... Sa plus ancienne publication "Nœuds de silence", est une introuvable plaquette imprimée en 1972 chez feu José Millas-Martin.
Féru de généalogie, il donnait aussi beaucoup de son temps à composer, à l’usage des siens, de menues notices illustrées sur quelques ancêtres choisis : autant d’inédits…
En 2013, il laisse filtrer aux Editions du Net "Les platanes de la rue Linné" : court roman sous-titré "Poème des années 80", présenté alors comme « l’autoportrait rétrospectif d’un quadragénaire piégé par les labyrinthes de la mémoire et du hasard. »
L’année suivante, fruit d’un autre travail parallèle et de longue haleine, paraît chez le même éditeur sa traduction des cent-cinquante psaumes bibliques, “Livre des Louanges”, qui s’attache follement à conserver en français le nombre des syllabes de l’original hébraïque.
En 2025, imprimé par TheBookEdition, “Le Goût du gris” rassemble une quarantaine de petits textes que JLH égrenait depuis un demi-siècle et que la quatrième de couverture présente ainsi : « Voyageur, promeneur, conducteur, jogger, voyeur, professeur : l’auteur perce souvent sous les narrateurs de ces quarante-quatre proses. Diverses de tons, de formats et de thèmes, elles disent la vie belle et fragile, la mort d’un âne ou d’un pigeon, l’adieu à une vieille auto, les malheurs de la guerre ou l’espoir des migrants. Elles nous noient dans la lumière magnifique d’un matin de canicule ou dans la mare post-apocalyptique où le dernier père fait un choix déchirant. La structure du recueil, régie par une arithmétique obstinée, troublera les computs des lectrices et des lecteurs ! »