Je prends le risque de publier des lettres initialement destinées à mon Inspecteur pour briser un tabou : la maltraitance de certains enseignants envers leurs élèves. Maltraitance cachée volontairement. Témoin, j'ai outrepassé les injonctions de mes supérieurs de la passer sous silence. J'ai osé dire que la Grande Maison de l'Education n'était pas au dessus des droits de l'homme et en l'occurrence des droits de l'enfant. J'ai épuisé toute mon énergie face à la grande machine et à ses satellites. Le piège s'est refermé sur moi. Ce témoignage est une forme d'excuse pour les enfants qui subissent. Je ne les oublie pas mais je ne peux plus rien. Ce témoignage est aussi un appel pour que les paroles étouffées respirent un peu. Peut-être, un jour ce tabou tombera t-il ? Se lit comme un roman.