"Je reste là en sortant de mon bain, à regarder ma tronche dans la glace. L'air vieille, le maquillage coulé, les cheveux mouillés en bataille, les cernes noirs, les vaisseaux des yeux éclatés, le bras droit ballant le long de mon corps, au bout duquel, le sèche-cheveux allumé me crame la cuisse. Je reste là, une bonne demi-heure, sans bouger, à lire cette tristesse sur mon faciès, à lire ce désespoir dans mes yeux translucides. Puis je me laisse glisser, le long du mur, et je reste assise, parterre un bon bout de temps, attendant que la force de me relever refasse surface. Ce n'est que le début. Le début d'une longue descente."