«Marcheur et misanthrope, musicien et écrivain. Et dans cet ordre, s’il vous plaît.» C’est ainsi que se définit lui-même Rafael A. Gunti. Renonçant à une carrière scientifique, l’homme a pris sa retraite à l’âge de 30 ans, pour se consacrer à ses élans artistiques musicaux et littéraires et se mettre à la marge d’une société qui lui «a toujours semblé plus ou moins louche». Nouvelles, théâtre ou recueils de pensées, les textes de Rafael A. Gunti sont souvent teintés d'impudence et d'humour, d’un regard critique et d’un sens aigu de l’observation à l’endroit des hommes ; un aspect plutôt sombre d’où jaillissent, d’autant plus lumineux, des traits poétiques «qui sauvent» et un certain humanisme. Rafael A. Gunti l’écrit lui-même : «La misanthropie est un humanisme». La plume est précise, élégante et soignée et prend par choix esthétique une touche souvent désuète, presque nostalgique, celle du temps où «la langue était utilisée avec plus de rigueur et de précision». Homme de la forme, artisan pointilleux, Rafael A. Gunti met en page lui-même ses textes et réalise ses livres ainsi que leur couverture dans «un souci de détail et de cohérence, mais aussi et surtout pour le plaisir du travail». Après l’épuisement des premières éditions limitées éditées à compte d’auteur – dont chacun des volumes est numéroté et signé – les deuxièmes éditions sont désormais disponibles au format poche.