Née à Paris, j’ai vécu jusqu'à mes douze ans dans la maison familiale de mes grands-parents maternels, située aux portes de la capitale. Enfance douloureuse rythmée par des fins de mois difficiles, des querelles, des reproches et des tensions dont la principale cause était Jean, mon grand-père maternel ; un personnage bien à part.
Heureusement, il y avait les vacances pendant lesquelles je pouvais m’échapper dans les Charentes chez mes grands-parents paternels.
J’avais à peine onze ans lorsque Jean se suicida, ainsi il ouvrit ma première porte sur la mort.
Des années plus tard, je choisis de devenir infirmière, me plongeant dans la dure réalité de la vie auprès des malades d’un service d’hématologie.
Après de longues années à travailler dans différents services hospitaliers, j’abandonnai mon métier pour suivre mon mari dans une expatriation qui dura vingt-cinq ans.
Je pus ressentir la prégnance du sentiment d’exil, ce qui m’inspira l’écriture de mon premier livre « La Tyché sur le chemin de l’exil » ; un roman sur fond de désert hostile où hasard, destinée et rencontres mystérieuses rythment cette épopée.
La découverte de la maladie génétique de mon fils Julien motiva l’écriture de mon second livre « Ma Géhenne ADN ». Il fallait que je parle de sa souffrance, de celle de son entourage et du regard des autres. En me confiant ses textes, Julien me donna la force d’aller au bout de cette entreprise.
Au plus profond de moi, j’ai ressenti la solitude, l’exil, la maladie, la souffrance et la mort, mais aussi la vie, cette énergie qui vibre en chacun de nous.
Voici pourquoi j’écris ; pour partager ces émotions contradictoires avec mes lecteurs.