Hervé Andrézieux, poète grenoblois de la rue Lakanal, s’en tenait à la douceur des cafés où parfois ivre, ses poèmes le menaient à des filles. Parti en goguette à l’assaut des mots, il couchait ses phrases à l’horizontal et en oubliait parfois d’enfiler les nymphes cantharides. Ses phrases, d’un style néoromantique cher à ces dandys du XIXe, le portait à chérir Gainsbourg, sans dédain. Dans un compte à rebours frénétique, se mêlait à une quête existentialiste, des instants de vie enjambant l’échafaud. Ses converses sacrées, foulant les trottoirs de Cularo, jonchant les cadavres avinés de ses contemporains, le portaient à ériger des élucubrations sans noms, anonymes et saintes citadines " – Anthume par Jenny-Jean