Ma tante me surnommait 'Chantalita', ma grand-mère me gavait de 'chocolate con churros'. Il s'en est fallu de peu que j'écrive en espagnol. C'est à cause de l'amour tout ça, celui qui nous arrima ma mère et moi en langue française. J'ai d'abord voulu vivre ma langue en bougeant. J'ai été comédienne dix ans. Et puis j'ai arrêté de bouger. Ce serait trop long à expliquer, mais ce sont les mots les responsables. Alors je me suis assise pour écrire, des pièces de théâtre, des scénarios, des romans' Il y a Le Crapaud (éditions de l'Amandier, grand prix du théâtre 2007), Mémoires d'un lit (éditions Fizzi, 2009), La femme placard (nouvelle réédition aujourd'hui)' Les meubles m'inspirent la plupart de mes titres. Je pratique une sorte d'écriture domestique.