En tant que médecin-spécialiste en maladies et allergies respiratoires*, aujourd'hui retraité, l'auteur s'est toujours intéressé à l'impact de tout ce que nous inhalons et mangeons chaque jour sur l'avenir de notre santé. Par ailleurs, dès la prime adolescence, il s'est inquiété de l'avenir de notre planète et des conséquences néfastes des activités humaines sur la nature ainsi que de l'épuisement progressif des ressources alimentaires fournies à l'homme par la terre et la mer. A 15 ans, il donnait une conférence devant les élèves et le professeur de sa classe au collège intitulée 'La planète au pillage', inspirée par le livre de Fairfield Osborn traduit de l'anglais et publié chez Payot en 1949. Impressionné par ce réquisitoire alarmant et prophétique écrit par un zoologiste éminent, l'auteur, à l'époque jeune ornithologue amateur, a transmis à ses camarades ses inquiétudes en plaidant la cause de la défense de la nature. Bien plus tard, il a réalisé un de ses rêves d'enfant : posséder un jardin qu'il planterait lui-même d'arbres et d'arbustes favorables à l'établissement d'oiseaux et d'autres animaux sauvages de chez nous. Il put en même temps combler un autre de ses rêves, celui de posséder un potager et un verger comme ses deux grands-pères et de pouvoir, dans ses rares moments de loisir, cultiver et récolter ses propres fruits et légumes. La terre riche de la Hesbaye liègeoise où il s'était établi lui fournit rapidement, mais non sans peine, de beaux et nombreux produits de la terre. L'abondance de ses récoltes l'incita tout naturellement à exploiter fruits et légumes, d'où cette nouvelle passion qui s'est, au fil d'un temps de plus en plus disponible, peu à peu développée : la cuisine. Soucieux de la préservation de l'environnement et de la qualité des produits utilisés, il se fit un point d'honneur à cultiver biologiquement sans l'aide de pesticides. *Ayant fait sa spécialité de médecine respiratoire hospitalière à Lyon en France puis à Los Angeles en Californie au début des années 70, l'auteur a pu comparer les deux "cultures" non seulement scientifiques mais aussi culinaires qui à l'époque étaient encore fort contrastées. Si l'écart entre les deux médecines s'est depuis lors fortement réduit d'un point de vue technologique entre les Etats-Unis et l'Europe, les différences entre les deux cuisines ont aussi malheureusement depuis lors progressivement diminué au détriment de la qualité des habitudes alimentaires européennes. Puisse le livre "La cuisine du jardinier" et son complément "Le jardin du cuisinier", que l'auteur présente dans le catalogue à la rubrique "Art de vivre" - "Livres de recettes", contribuer un peu à la pérennité de la tradition culinaire de nos mères et de nos grands-mères en remettant en valeur des recettes classiques, toutes savoureuses et à peine modernisées. Puisse ce livre aussi inciter ceux qui ont la chance de posséder un jardin et de disposer d'un peu de temps libre, de réserver une parcelle de leur terre à la culture de légumes, d'herbes aromatiques et de fruits.