Je me suis longtemps cherchée, au travers de l'écriture. Et je me suis trouvée. Nombre de fois, cette dernière m'a sauvée. M'évader du réel grâce aux mots, créer des mondes qui auraient les contours de mon imaginaire, voilà quel était mon exutoire. Mais il faut avouer que ce n'est pas idyllique. Je n'ai jamais su, étrangement, écrire sur le bonheur. Mais explorer les sentiments, fouiller au fond des c??urs et les étaler sur papier, m'apparaît plus simple, plus accessible. Je vis tout ce que j'écris, au sens métaphorique du terme. Je me transpose à mes mots, visualise chaque scène. Je suis à l'intérieur de chaque récit. Je suis les yeux d'un monde qui oublie trop souvent quelle peut être la profondeur des maux humains. Ce monde empli de préjugés, de stéréotypes fâcheux, ce monde qui perd de sa splendeur, ce monde qui pèse sur bien des personnes mais dont on fait impasse.
J'écris, parce que c'est sûrement la seule chose que je sache bien faire. La chose que j'ai toujours su faire. Ca a toujours été un besoin inévitable, incontrôlable. Je me souviens encore de la première fois que j'ai voulu écrire. Je ne savais pas du tout comment m'y prendre alors j'ai simplement recopié des textes, juste pour pouvoir chérir cet instant où je tiens mon stylo et où ma feuille blanche se remplit. Je n'ai plus jamais, dès lors, lâché ma plume. Je crois que j'étoufferai, si un jour je ne pouvais plus écrire. Je n'ai encore jamais mené un réel projet à terme, même si les idées ne se font pas rares. J'ai commencé par de banals textes, il y a environ un an de cela, et aujourd'hui, me voilà en cours d'écriture de plusieurs romans, dont un qui, s'il suit son évolution, sera bientôt à terme.